Page 5 - Notice de l'Abbaye
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Il atteste d'autre part que cette donation a été approuvée par Lorris (Lorrez-le-Boccage), en sa présence, par Mile
de Courti et à Melun, en présence des officiers royaux, par la femme et le fils de Mile.
En 1154, A Melun, Louis VII confirme un échange fait par l'Abbé de Barbeaux (Saint Acyre), Hugues, au sujet d'une
localité appelée Reclose (Recloses, canton de la Chapelle-la-Reine ?), cédée par les Moines à Aubert, fils de
Hugues d'Avon, pour tout ce qu'il possédait dans l'Essart de Nanterre.
La même année, Apud Capellam (La Chapelle-la-Reine), Louis VII, sur la demande de l'abbé Hugues, confirme la
donation faite par Etienne Bulicanus, à l'abbaye de Barbeau (Saint Acyre) du quart du bois appelé Fisc (ou Faye).
Cette donation a été approuvée par Jourdain de Cauleton, seigneur du lieu et par sa femme.
L'emplacement du Monastère qui est aujourd'hui un des plus sains et des plus agréables ne fut pas alors
favorable à la santé des Religieux. En conséquence, le roi le déclara insalubre et persuada les Moines de
transférer leur domicile à quatre lieues en amont de la Seine, en un endroit appelé BARBEEL (Barbeau). Après
leur avoir procuré lui-même ce nouveau domaine, il autorisa la translation de leur Abbaye par la charte suivante,
expédiée de Paris en 1156.
Moi, Louis, par la grâce de Dieu roi de France et de Guyenne o tous ceux qui seront jamais.
Chacun sait qu'il n'y a rien de si nécessaire que la bonté de l'air aux Frères qui demeurent toujours ensemble,
de peur que ceux qui sont attachés par leur profession en un lieu malsain, n'y contracte des maladies
douloureuses et néanmoins l'obligation qu'impose l'Ordre qu'ils ont professé ne leur permet pas de changer
leur demeure quoiqu'elle nuise à leur santé.
C'est pourquoi, sur notre conseil et celui des personnes de piété, les Frères du Sacer-Portus quittant leur
première situation, ont pour une grande commodité, en un lieu qu'on appelle Barbeel sur la Rivière de Seine.
En 1164, le pape Alexandre III confirma aux Religieux de Barbeaux tous leurs biens, notamment la terre de Saint
Acyre, contenant, entre autres, le bois de Beaulieu et l'échange du bois de Saint-Jean fait à leur profit par les
moines de Saint-Maur-des-Fossés.
En 1172, Louis VII, dans une charte signée à Melun, règle un différent à propos du droit d'usage entre les Religieux
de Barbeaux et les hommes de Boissises, les hommes des templiers résidant à Saint Port et à saint Leu et les
habitants du Laré.
Au nom de la sainte et Indivisible Trinité, amen. Nous, Louis, par la grâce de Dieu roi des Français
Vu que l'Abbaye de Barbeaux a été fondée spécialement par notre bienfaisance, il convient qu'elle soit
également affirmée et soutenue par notre assistance.
En conséquence, étant donné qu'à l'occasion de l'usage que nos hommes des Boissises et les hommes des
Frères du Temple résidant à Saint-Port et Saint-Leu, et les hommes du Laré réclamaient dans la totalité du
bois appelé Beaulieu, ladite Abbaye paraissait être incommodée et supporter du dégât, finalement, d'après
notre volonté et celle de l'Abbé, il a été considéré, concédé et fermement réglé que :
Cette même Abbaye, qui possède ledit bois en vertu de notre prodigalité, conservera pour elle le tiers de sa
propre forêt en perpétuelle liberté et tranquillité et sans aucune opposition. Et les hommes ci-mentionnés
auront leur usage dans les deux autres tiers du bois qui ont été désignés sans préjudice du droit de ladite
Abbaye de la manière dont ils l'avaient antérieurement, ne devant rien réclamer désormais en droit dans
l'autre tiers.
Et pour que cette déclaration obtienne une vigueur inaltérable, nous avons ordonné de la mettre en écrit et de
la confirmer de notre sceau joint à notre signature. Fait publiquement à Melun en 1172.
Comme on le voit, il s'agissait de réprimer un peu les envahisseurs des pâtres des localités environnantes, voisins
turbulents qui ne se faisaient pas scrupule de mener leurs troupeaux au-delà du territoire qui leur avait été
concédé par le roi lorsqu'il était encore propriétaire de la Forêt de Beaulieu, c'est-à-dire en 1147.
Ce premier décret de 1172 ne suffit pas, car sept ans après, en 1179, Louis VII dût encore intervenir pour le même
sujet.