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Neuville-St-Vaast. La préparation d'Art a commencé dans la journée du 29 et se poursuit dès le 30, au matin.
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Dans la nuit du 29 au 30, l'ennemi canonne avec violence, avec des obus de 210, 77 et 105, nos tranchées de 1
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ligne. Le S Lieut Guillerme, 9 ème C est tué par un éclat d'obus, le 29 soir, vers 23 heures dans la tranchée, au
moment où il plaisantait avec ses hommes pour soutenir leur moral, 2 hommes sont avec lui, très légèrement
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atteints. En vue d'arrêter, le cas échéant une contre-offensive de l'ennemi, deux C du 1 B (Vignolet) en réserve
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sont approchées du poste de Comm du Colonel, boyau de l'Elbe. Un peloton de la C Bidault, 5 ème C est
rapprochée dans la même intention en arrière de notre droite, dans le boyau de la Vistule. L'action de la 53 ème D.I.
est arrêtée en fin de journée et les unités du Régiment, déplacées en vue d'un mouvement éventuel, regagnent
leurs emplacements respectifs. Au cours de la nuit, l'ennemi arrose, avec intensité, le secteur d'obus de tous
calibres". Suit une liste de blessés et de tués dans laquelle ne figure pas le nom d'Auguste Adrien SÉHET ! "31 mai
– Droite, arrosage général et intensif (obus de tous calibres) du sous-secteur, plus particulièrement de la Cie
établie entre le cimetière et la tranchée de départ. Gauche, arrosage général et intensif, obus de tous calibres."
Là encore, une liste de noms de blessés dont ne fait pas partie Auguste Adrien.
Le Journal des Marches et des Opérations de la 53 ème Division n'est pas plus précis… : "31 mai – L'ordre n° 835 du
30 mai à 23 heures, prescrit de poursuivre sans interruption les attaques en vue d'atteindre le front assigné
comme objectif. Pendant la nuit, l'artillerie allemande effectue un violent bombardement sur le front occupé ou
conquis par nos troupes. A 2 heures, une contre-attaque allemande réussit à reprendre une partie de la tranchée
conquise. L'ordre général n° 176 fixe les conditions de la lutte à entreprendre : actions continuelles d'infanterie
en liaison avec l'artillerie…"
Toujours est-il qu'il est blessé ! Par la suite, il change régulièrement de régiments : affecté au 36 ème Régiment
d'Infanterie le 27 septembre 1915, au 27 ème Régiment de Dragons le 26 juillet 1916. Nommé Brigadier le 11
octobre 1916, son régiment est ainsi cantonné : "E.-M. et 4 ème Escadron à Guizancourt – 3 ème et 2 pelotons du
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2 ème Escadron à Sentelies – 2 pelotons du 2 ème et 3 du 1 à La Haye – 1 peloton du 1 au Moulin de St Romain et
au Mies Taussac". Le 27 ème Régiment de Dragons quitte ce cantonnement le 31 octobre 1916. Le 21 novembre
1917, Auguste Adrien rejoint le 64 ème Régiment d'Artillerie.
Le 11 novembre 1918, l'Armistice est signé, c'est la fin de la guerre. Pourtant, Auguste Adrien n'est démobilisé
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que le 1 avril 1919 ! Il est âgé de 33 ans et 2 mois. Il a effectué un service militaire d'une durée totale de 6 ans
7 mois et 27 jours dont 4 ans 7 mois et 28 jours de guerre…
Et là, commence son parcours du combattant pour faire reconnaître ses blessures… Le 9 juin 1921, la Commission
de Réforme de la Seine le réforme "temporairement" et le propose pour une pension temporaire à 25 % pour
"baisse de la vue de l'œil gauche, surdité incomplète à gauche et cicatrice de la région molaire gauche". Ce
témoignage médical indique qu'il a été fortement touché à la face gauche. Le 9 novembre 1922, la même
commission le réforme définitivement et le propose pour une pension temporaire à 50 % : "opacité du cristallin
gauche, surdité oreille gauche, cicatrice jugale gauche avec reliquat fracture de l'os molaire". Le 16 septembre
1924, la Commission spéciale de Réforme de Melun confirme la réforme définitive et le propose pour une
pension temporaire à 55 % : "Opacité des deux cristallins, otite chronique et surdité gauche, tympans rétractés".
Il n'est plus question de la cicatrice qui doit pourtant être visible…