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François Lucien MINEUR
1848-1896
François Lucien MINEUR naît le 29 juillet 1848 à Seine-Port. Il est fils de Jean Mathurin, 28 ans, manouvrier, et
Julienne Françoise CHAPU, 27 ans, cuisinière chez M. RUELLE. Il est l'aîné d'une fratrie de six enfants, tous nés à
Seine-Port :
o Alexandrine Julie, le 4 février 1850, décédée le 9 mars 1872,
o Augustine Henriette, le 14 juillet 1852, décédée le 12 septembre 1854,
o Ernest, le 21 janvier 1856,
o Jules, le 26 avril 1860,
o Eugénie, le 10 mai 1864, décédée le 27 mars 1867.
Les enfants représentent la deuxième génération des MINEUR dans la commune de Seine-Port. Leur arrière-
grand-père, Louis, est venu de Vincennes, Val-de-Marne, avec femme et enfants et est décédé dans la commune
le 15 octobre 1778.
François Lucien n'attend pas le tirage au sort de sa classe mais devance l'appel ! Sa fiche le décrit les cheveux et
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les yeux châtains, et mesurant 1,63 m. Il rejoint donc Marseille et le 1 Régiment de Zouaves le 27 juillet 1869 et
est incorporé sous le numéro 7348. Il quitte le territoire métropolitain pour aller faire la guerre en Afrique du 31
juillet 1869 au 18 juillet 1870.
Le 3 ème Bataillon du Régiment poursuit l'œuvre de colonisation et de pacification en construisant des bordjs pour
la sûreté des postes et des communications et interviennent dans les régions troublées pour y ramener l'ordre et
la quiétude. Le 21 juillet 1870, le régiment quitte Philippeville – 2 200 hommes. A peine débarqué à Marseille, il
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est dirigé, par les voies rapides, sur Strasbourg où il entre dans la composition de la 4 ème Division du 1 Corps de
l'Armée du Rhin en formation. C'est le 5 août, à Frœschwiller que le régiment échange ses premiers coups de fusil
avec les avant-postes prussiens. Le combat du 5/6 août est violent ! Mais les zouaves sont tenaces et tiennent le
bois qu'il leur a été demandé de défendre et de maintenir Français… Les drapeau, déchiré par les balles, est devenu
l'objectif des efforts des prussiens, mais les sapeurs le dégagent : l'honneur est sauf !
Le régiment perd les deux tiers de ses effectifs et 43 officiers sur 57, mais François Lucien n'est pas de ceux-là. Le
régiment reformé poursuit la Guerre et sa route : le 30 août à Sedan… Le 2 la capitulation est signée, le 3 c'est la
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captivité pour les soldats du 3 ème Régiment de Zouaves. François Lucien MINEUR rentre de captivité le 1 juillet
er
1871 mais pas de répit : il repart en campagne en Afrique dès le 3 juillet pour rentrer le 1 juillet 1874. Il termine
l'armée avec le grade de sergent et déclare se retirer à Seine-Port.